بسم الله الرحمن الرحيم
salamou Alaykounna wa rahmatouAllahi wa barakatouh'AWRA DE LA FEMME
La 'awra de la femme :
- Devant ses Mahârims- Devant les autres femmes- La femme peut-elle allaiter devant les autres femmes- Devant son mari- Devant les hommes étrangers- Le Jilbab de la femme musulmaneAvant même de traiter de la beauté de la femme musulmane, il est important d’en définir les limites.
En effet, « al ‘Awra », terme désignant les parties du corps à ne pas montrer, est variable et différente selon la personne devant laquelle la femme se trouvera.
Allah ta 3Ala dit :
Traduction relative et approchée :
" Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs s½urs, ou aux femmes [musulmanes], ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès ! "
An-Nur ( surah 24 / verset 31 )
- Devant ses MahârimsQui sont les maharims de la femme ?
Tout homme ne faisant pas partie des Maharims de la femme est un étranger pour elle.
L’Imam Nawawi ( rahimahoullah ) dit :
« Quant au Mahram qui lui a le droit de voir la femme, de rester seul avec elle, de voyager avec elle, c’est celui pour qui il est illicite d’épouser cette femme de manière définitive...
Ainsi l’homme n’est pas considéré comme le Mahram de sa belle-soeur puisqu’il pourrait l’épouser s’il venait à se séparer de son épouse, de même pour la tante paternelle et maternelle de sa femme ».[2]
[2] Charh Mouslim (volume 3, page 484).
- Devant les autres femmesDe quelles femmes s’agit-il ? Des femmes en général ou des femmes musulmanes uniquement ?
Ibn Qoudama ( rahimahoullah ) a dit :
« Les règles à adopter entre femmes et les règles à adopter entre hommes sont à mettre sur le même piédestal.
Il n’y a pas de différence entre deux musulmans se trouvant ensemble et entre un musulman et un non musulman se trouvant ensemble ; tout comme il n’y a pas de différence entre deux musulmanes se trouvant ensemble et entre une musulmane et une non musulmane se trouvant ensemble ».[8]
[8] Al Moughni volume 6 page 562.
Lorsque Cheikh Ibn Baz ( rahimahoullah ) fut interrogé sur le fait de se voiler devant les non musulmanes, il répondit : « Non, il n’est pas obligatoire de se voiler devant elles car elles sont comme toutes les femmes et ce en conformité avec la parole la plus tangible des savants ».
[9] Fatawal Mar-a, page 82.
- La femme peut-elle allaiter devant les autres femmesA cela, Cheikh Moqbil ( rahimahoullah ) répond :
« Oui, je considère qu’il est permis à la femme d’allaiter devant les autres femmes »[10].
[10] Cassette audio, Fatawal Mar-a.
- Devant son mariCheikh Al Albani ( rahimahoullah ) a dit :
« Il est permis à la femme de dévoiler sa ‘Awra devant son mari et donc, il est permis à l’homme de regarder la ‘Awra de sa femme.
En somme, il n’y a pas de ‘Awra entre la femme et son mari.
Dénonçons à cet effet un Hadith inventé :
« Quand l’un d’entre vous a des rapports avec sa femme ou son esclave (femme), qu’il ne regarde pas ses parties intimes car cela rend aveugle ».
[11] Voir as-Silsilat ad-Da’ifa .
Montrons en quoi ce Hadith est faux :
Interdire à l’homme de regarder les parties intimes de sa femme pendant des rapports, s’inscrirait dans l’interdiction du moyen (le but étant les rapports charnels).
Mais comme Allah a permis à l’homme d’avoir des rapports avec sa femme serait-il censé que parallèlement Il lui interdise de regarder ses parties intimes ??!
Non, et d’ailleurs un Hadith de ‘Aïcha va dans ce sens, elle dit : « Je me lavais avec le Messager d’Allah dans un même récipient qui se trouvait entre lui et moi et il me dépassait jusqu’à ce que j’en arrive à lui dire, laisse-m’en, laisse-m’en »[12].
[12] Rapporté par Boukhari et Mouslim.
Ce qui apparaît clairement à travers ce Hadith c’est que cela est permis .
D’après Soulayman ibn Moussa qui fut interrogé de la sorte :
« L’homme peut-il regarder les parties intimes de sa femme ?
Il dit : " j’ai demandé à ‘Atta, et il dit : j’ai demandé à ‘Aïcha... »
et elle mentionna le Hadith ci-dessus. »[13]
[13] Nazmoul Fara-id vol.2 page 25
Al Hafidh ibn Hajar dit :
« C’est un argument permettant à l’homme de regarder la ‘Awra de sa femme, et vice-versa »[14].
[14] Fath al Bari (volume 1, page 295).
- Devant les hommes étrangersAn-Nur ( surah 24 / verset 31 )
Traduction relative et approchée :
" Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs s½urs, ou aux femmes [musulmanes], ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès ! "
Cheikh Mouhammad al Amine ach-Chinqiti dit :
Les paroles des Salafs se résument à trois définitions :
1/ Ceci désigne le vêtement extérieur.
2 / Ceci désigne ce par quoi la femme s’embellit comme le henné ou le khôl.
3 / Ceci désigne certaines parties du corps de la femme : le visage et les mains »
[16] ‘Adwa-ou al Bayane (volume 6, page 197).
Abou al Ahwas ( rahimahoullah ) a dit :
« Nous étions chez Abou Moussa avec un groupe de compagnons de ‘Abdoullâh et ils étudiaient le Coran.
Alors ‘Abdoullâh (ibn Mas‘oud) se leva et abou Mas‘oud (‘Oqba ibn ‘Amr) dit :
" Je ne connais pas une personne laissée après le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- aussi savant de ce qu’Allah a révélé que celui qui est debout. "
Alors abou Moussa ( rahimahoullah ) dit :
" et bien, si tu dis cela effectivement il était présent lorsque nous étions absents et on lui donnait l’autorisation (d’entrer) lorsqu’on nous la refusait ».[18]
[18] Rapporté par Mouslim.